L’assurance-vie est un outil incontournable pour la gestion de fortune, particulièrement pour les personnes à hauts revenus. Elle offre non seulement des avantages fiscaux significatifs, mais aussi une gestion optimisée du risque et des opportunités de diversification des actifs. Cet article explore en détail les dispositifs fiscaux avantageux de l’assurance-vie, les stratégies pour réduire la pression fiscale, la gestion des risques financiers et les méthodes de diversification des actifs.
Les avantages fiscaux de l’assurance-vie pour les hauts revenus
Rappels sur les dispositifs fiscaux de l’assurance-vie pour la gestion de fortune
L’assurance-vie offre plusieurs dispositifs fiscaux avantageux, particulièrement attrayants pour les hauts revenus. Parmi ces dispositifs, on retrouve l’exonération des gains après un certain nombre d’années de détention.
Par exemple, après huit ans, les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire libératoire réduit ou à l’impôt sur le revenu avec un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple.
Voici le régime fiscal de l’assurance-vie sur les rachats en fonction de la durée de détention du plan :
Durée de détention | Option fiscale | Impôt sur le revenu | Remarques |
Avant 8 ans | Prélèvement forfaitaire unique (PFU) | 12,8% + 17,2 % de prélèvements sociaux | – |
Barème progressif de l’IR | Selon le barème de l’IR + 17,2 % de prélèvements sociaux | Les gains sont intégrés aux revenus imposables | |
Après 8 ans | Abattement annuel | 4 600€ (personne seule), 9 200€ (couple) | Applicable sur les gains |
Prélèvement forfaitaire unique (PFU) | 7,5% (primes jusqu’à 150 000€) 12,8% (au-delà de 150 000€)+ 17,2 % de prélèvements sociaux | – | |
Barème progressif de l’IR | Selon le barème de l’IR, après abattement annuel+ 17,2 % de prélèvements sociaux | Les gains, après abattement, sont intégrés aux revenus imposabl |
Lire aussi : Comprendre la fiscalité de l’assurance-vie pour un capital supérieur à 150 000€
De même, l’assurance-vie est aussi un formidable outil de transmission patrimoniale grâce à la clause bénéficiaire.
En cas de décès du souscripteur, les sommes de l’assurance-vie (capital décès) sont transmises à des personnes désignées par la clause sans passer par l’actif successoral du défunt et bénéficient d’un régime fiscal favorable en fonction de l’âge auquel ont été réalisés les versements.
Âge lors des versements | Abattement | Taxation après abattement |
Avant 70 ans | 152 500€ par bénéficiaire | 20% jusqu’à 700 000€31,25% au-delà |
Après 70 ans | 30 500€ global pour tous les bénéficiaires | Droits de succession selon lien de parenté sur les primes versées |
Conseil de Nalo : Les époux et partenaires de pacs bénéficiaires sont exonérés du prélèvement des 20 %.
Ainsi, en comparaison avec d’autres produits d’investissement, l’assurance-vie permet de planifier la transmission de patrimoine de manière optimisée grâce à des abattements significatifs sur les droits de succession.
Comme vous pouvez le constater, elle offre une exonération totale d’impôt sur les successions pour les sommes versées avant les 70 ans de l’assuré, dans la limite de 152 500 euros par bénéficiaire.
Lire aussi : Les droits de succession de l’assurance-vie après 70 ans
Conseil de Nalo : En cumulant abattement de droit commun (100 000 euros par parents) et assurance-vie, il est ainsi possible de transmettre jusqu’à 352 000 euros par enfant sans payer le moindre impôt sur les successions. Mais, c’est sans compter les stratégies d’optimisation fiscale réalisables avec l’assurance-vie…
Stratégies pour réduire la pression fiscale
Dans le cadre de la gestion de fortune, il existe plusieurs techniques pour maximiser les abattements et exonérations fiscales selon les objectifs de l’épargnant. Il est possible de les diviser en deux catégories : celles pour générer des revenus complémentaires et faire croître le capital, et celles pour assurer la transmission du patrimoine dans les meilleures conditions fiscales.
Pour générer des revenus complémentaires et/ou faire croître le patrimoine global :
- Maximisation du plafond d’abattement après 8 ans : Après huit ans de détention, il est possible de générer une rente annuelle défiscalisée jusqu’à 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple. Il est possible d’aller au-delà, mais vous serez imposés au taux réduit de 7,5 % sur la part des gains issus des rachats.
- Nantissement de l’assurance-vie : Le nantissement est une technique financière où un contrat d’assurance-vie est utilisé comme garantie pour obtenir un prêt. Utiliser l’assurance-vie comme garantie pour obtenir un prêt immobilier permet de bénéficier d’un effet de levier, augmentant ainsi le capital immobilier tout en faisant croître le patrimoine financier de l’assurance-vie. Pour être viable sur le plan financier, il faut néanmoins que le capital mis en garantie suppose une rentabilité supérieure au coût du prêt immobilier.
- Ouverture de plusieurs assurances vie : Bien que cela ne permette pas de cumuler les abattements, cela permet de réaliser plusieurs objectifs simultanément. Par exemple, il est possible de transformer le capital d’une assurance-vie en rente viagère pour profiter des abattements sur les rentes viagères et de conserver une seconde assurance-vie pour faire des rachats partiels et profiter de l’abattement annuel de 4 600 euros. Le régime de rente viagère de l’assurance-vie est à titre onéreux. Il offre donc un abattement généreux dépendant de l’âge du souscripteur, avec un abattement maximum de 70 % si la transformation du capital en rente se fait après les 69 ans du souscripteur.
Pour favoriser la transmission du patrimoine :
- Cumuler les abattements du régime fiscal de l’assurance-vie en cas de décès : Il est possible de bénéficier d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire pour les versements réalisés avant les 70 ans et d’un abattement commun à tous les bénéficiaires de 30 500 euros pour les versements après 70 ans.
- Nommer son époux ou partenaire de PACS comme bénéficiaire : Cela permet de profiter de l’exonération fiscale sur la transmission du capital décès.
- Démembrer la clause bénéficiaire : Pour aller plus loin, vous pouvez donner le quasi-usufruit du capital décès au conjoint survivant (exonération d’impôt) et la nue propriété aux héritiers. La part imposable sur le capital décès est ainsi réduite en fonction de l’âge. À la mort de l’usufruitier, le capital est remembré entre les mains des bénéficiaires nus-propriétaires sans passer par la case succession. Une solution idéale pour protéger le conjoint survivant tout en minimisant les frottements fiscaux.
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Je découvre l’assurance-vie NaloLire aussi : Assurance-vie : qu’est-ce qu’une clause bénéficiaire démembrée ?
La gestion des risques financiers avec l’assurance-vie pour les hauts revenus
Pour les hauts revenus, les avantages fiscaux ne sont pas les seuls atouts de l’assurance-vie. En effet, lorsque l’assurance-vie est investie en unités de compte, elle est placée principalement sur des actifs boursiers, avec un risque de perte en capital fonction des fluctuations des marchés. Ainsi, la capacité à moduler le risque pour aligner les investissements avec les objectifs patrimoniaux des épargnants est cruciale.
Protection contre les risques financiers
L’assurance-vie en unités de compte offre la possibilité de réaliser des performances significatives grâce à des investissements sur les marchés boursiers. Toutefois, il est souvent pertinent de moduler le niveau de risque pour mieux répondre aux objectifs patrimoniaux des épargnants.
En réduisant le risque, il est possible de stabiliser le patrimoine et/ou de générer des rentes stables, une stratégie essentielle dans la gestion de fortune.
L’assurance-vie offre plusieurs moyens de protection contre les fluctuations du marché :
- Diversification des actifs : L’assurance-vie offre la possibilité d’investir dans de nombreux types d’actifs. En investissant dans un large éventail d’actifs (actions, obligations, immobilier, fonds en euros etc.), les fluctuations d’un marché particulier peuvent être compensées par les performances d’autres marchés ou d’actifs à capital garanti comme le fonds en euros.
- Gestion pilotée : En délégant les choix d’investissements à des professionnels, il est possible de faire correspondre le niveau de risque de l’assurance-vie aux objectifs de l’investisseur.
- Garanties planchers : Certains contrats offrent des garanties de capital, assurant ainsi que le capital investi initialement ne sera pas perdu, même en cas de baisse des marchés. C’est le cas par exemple de l’assurance-vie multi supports de Nalo qui permet de répartir le capital entre des unités de compte (non garantie en capital) et un fonds en euros à capital garanti. Il est ainsi possible de déterminer le risque de perte maximum de l’assurance-vie avec une répartition adéquate du capital.
- Arbitrages automatisés : Les contrats d’assurance-vie peuvent inclure des options d’arbitrage automatique pour transférer les investissements vers des actifs moins risqués en cas de forte volatilité du marché.
Lire aussi : Garantie bancaire de son assurance-vie : protection des dépôts en cas de crise ou de faillite de l’assureur
Sécurisation de l’épargne
Pour sécuriser le capital et réduire la volatilité, plusieurs mécanismes sont intégrés dans les contrats d’assurance-vie (du moins dans celui de Nalo) :
- Sécurisation progressive : Cette technique consiste à transférer progressivement une partie des unités de compte vers un fonds en euros ou des actifs moins risqués (comme les obligations) à mesure que l’échéance de l’investissement approche. Cela permet de réduire l’exposition aux fluctuations du marché à court terme.
- Fonds en euros : Investir dans un fonds en euros garantit le capital investi, avec des rendements modestes, mais sécurisés. Les intérêts sont définitivement acquis chaque année (effet cliquet), ce qui élimine le risque de perte en capital.
- Options de gestion sous mandat ( ou gestion pilotée) : Certains contrats permettent de confier la gestion des investissements à des experts financiers qui ajustent la composition du portefeuille en fonction des conditions du marché et des objectifs de l’épargnant.
Ces atouts de sécurisation modulable sont propres à l’assurance-vie, vous aurez donc difficilement l’opportunité de trouver d’autres contrats ou solutions d’investissement aussi complets.
Par exemple, les investissements directs en bourse (via un compte-titres par exemple) ne bénéficient pas des mêmes mécanismes de protection que l’assurance-vie, tels que les garanties de capital et la diversification automatique.
L’investissement immobilier, bien qu’offrant une sécurité relative grâce à la tangibilité de l’actif, comporte des risques de vacance locative, de dépréciation du bien, et de coûts d’entretien élevés. Les comptes épargne et livrets bancaires, quant à eux, offrent des rendements très bas, ne permettant pas de contrer efficacement l’inflation sur le long terme.
Lire aussi : Comment choisir entre l’assurance-vie et le compte-titre ?
En bref, l’assurance-vie est un contrat idéal pour les hauts revenus dans l’optique notamment de mettre en place une stratégie d’investissement sur mesure en visant un couple rentabilité/risque spécifique.
La diversification des actifs avec l’assurance-vie pour la gestion de fortune
L’assurance-vie est intrinsèquement un placement diversifié. Contrairement à d’autres produits d’investissement comme le PEA (Plan Épargne Actions), elle offre une diversification intégrée qui ne nécessite pas d’être complétée par d’autres contrats.
Conseil de Nalo : À noter néanmoins que dans le cadre d’une stratégie patrimoniale globale (surtout dans le cadre de la gestion de fortune), il peut être intéressant de cumuler différents contrats d’investissement pour profiter de leurs avantages respectifs, notamment fiscaux.
Utilisation de l’assurance-vie pour diversifier les placements
La diversification des actifs via l’assurance-vie présente de nombreux avantages. Comme nous l’avons dit, elle permet de répartir les risques en investissant dans une variété de supports, ce qui peut atténuer l’impact des fluctuations de marché sur le portefeuille global. Les types de placements disponibles dans une assurance-vie sont variés et incluent :
- Fonds en euros : Offrant une garantie en capital, ces fonds sont composés principalement d’obligations et offrent un rendement modeste, mais sécurisé.
- Unités de compte : Ces supports sont investis sur les marchés financiers et offrent un potentiel de rendement plus élevé, mais avec une exposition au risque plus importante. Les unités de compte peuvent inclure :
- Titres vifs : actions, obligations… ;
- Produits structurés : Pour parier sur l’évolution d’un actif ou d’un indice dans un cadre de maîtrise du risque ;
- Fonds d’investissement en gestion active (Organisme de Placement Collectif) : Pour investir dans un fonds diversifié cherchant à performer le marché avec une stratégie définie ;
- ETF (Exchange Traded Funds) : Pour répliquer la performance d’un indice spécifique ;
- SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) : Pour diversifier son portefeuille avec de l’immobilier, offrant des revenus réguliers sous forme de loyers et une potentielle valorisation du capital.
Conseil de Nalo : Les supports disponibles varient d’une assurance-vie à l’autre. Certaines seront plus accès sur les ETF pour leurs faibles frais et leurs performances comme l’assurance-vie de Nalo, tandis que d’autres privilégient les fonds en gestion active, souvent pour des raisons commerciales (parfois au détriment des épargnants).
Lire aussi : Pourquoi la gestion passive fonctionne mieux que la gestion active ?
Stratégies de diversification pour les hauts revenus
Pour les hauts revenus, construire un portefeuille diversifié et sécurisé avec une assurance-vie implique plusieurs stratégies :
- Diversification géographique : Investir dans des actifs situés dans différentes régions du monde permet de réduire le risque lié à une économie ou un marché spécifique.
- Diversification sectorielle : Répartir les investissements sur différents secteurs économiques (technologie, santé, énergie, etc.) afin de minimiser les risques associés à un secteur particulier.
- Mix de supports : Combiner fonds en euros pour la sécurité et unités de compte pour la performance. Ajouter des SCPI pour profiter des revenus immobiliers stables.
Pour mieux comprendre, analysons quelques exemples concrets de répartition du portefeuille d’une assurance-vie en tenant compte de l’objectif de l’épargnant :
Étude de cas 1 :
Un investisseur âgé de 45 ans avec un capital de 1 million d’euros souhaite équilibrer sécurité et performance :
- Fonds en euros : 30% (300 000€) pour assurer une partie du capital.
- Unités de compte ETF actions : 40% (400 000€) pour bénéficier de la croissance des marchés boursiers.
- Unités de compte ETF obligataires : 20% (200 000€) pour un revenu fixe et modéré.
- SCPI : 10% (100 000€) pour des revenus immobiliers réguliers.
Dans ce cas de figure, le capital est assuré contre la perte à hauteur de 30 %, la fluctuation des unités de compte concerne 70 % du portefeuille.
30 % du portefeuille (SCPI et obligations) assure une sécurité supplémentaire du capital et des rendements réguliers tandis que 40 % sont investis en actions pour dynamiser l’épargne.
Il s’agit en somme d’une très bonne allocation pour investir à moyen long terme en vue de faire croître le capital de manière stable, sans s’exposer de manière trop importante à la volatilité des marchés financiers.
Lire aussi : Optimisez votre rendement d’assurance-vie en 2024 : Découvrez les taux et calculs de performance
Étude de cas 2 :
Un investisseur âgé de 60 ans avec un capital de 500 000€ cherche à sécuriser son patrimoine tout en générant des revenus complémentaires réguliers en minimisant la volatilité en vue notamment de transmettre son capital en cas de décès à ses bénéficiaires :
- Fonds en euros : 50% (250 000€) pour la sécurité du capital.
- Unités de compte ETF obligataires : 30% (150 000€) pour des rendements fixes.
- SCPI : 20% (100 000€) pour des revenus locatifs stables.
Avec cette combinaison le risque de perte est minime et le capital a de grandes probabilités de croître de manière constante dans le temps offrant une belle visibilité sur le long terme.
En cas de décès du souscripteur lors d’une période de chute des marchés (par exemple), le capital a très peu de chance de se déprécier de sorte que les bénéficiaires pourront profiter du capital décès et des gains associés dans leur intégralité.
Conseil de Nalo : Grâce à notre technologie de gestion pilotée, notre assurance-vie intègre dans son fonctionnement la grande majorité des objectifs des épargnants.
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