Préparer sa retraite : 7 erreurs à ne pas faire

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Préparer sa retraite : 7 erreurs à ne pas faire

L’essentiel :

  • Sans une bonne préparation, vos niveaux de revenus vont drastiquement se réduire au moment de votre passage à la retraite ;
  • Il n’y a pas de bon moment pour commencer à investir pour sa retraite : le plus tôt est le mieux ;
  • Plus votre départ à la retraite est lointain, plus il est conseillé d’investir sur des actions.

“La retraite c’est loin”, “de toute façon nous n’aurons pas de retraite”, “je n’ai pas de quoi préparer ma retraite, donc tant pis”… Nous avons tous un avis tranché sur cette période à venir de la vie : soyons honnête, il y a difficilement moins engageant que prendre le temps de planifier sa retraite. Pourtant, c’est un fait : la retraite représentera un bon quart de votre existence. Posez-vous la question : êtes-vous prêts à le vivre avec le budget d’un étudiant ? Si nous forçons bien évidemment le trait, la chute de votre niveau de vie au moment de partir à la retraite est toutefois bien réelle. Retour sur 8 erreurs qui vous empêchent d’anticiper votre départ à la retraite.

Erreur #1 : Espérer que l’État s’occupe bien de vous à la retraite

En cotisant toute votre vie au régime général, ainsi qu’aux caisses complémentaires, vous aurez légitimement le droit à une pension de retraite, jusqu’à la fin de votre vie.

Toutefois, considérer que la pension de l’Etat sera suffisante pour vous permettre de maintenir votre niveau de vie est une erreur : au moment de votre départ à la retraite, une perte de revenu allant de 10% à 90% est automatique, selon votre statut (employé du privé, cadre du privé, fonctionnaire, indépendant, profession libérale, etc.), votre niveau de revenu en activité et le nombre de trimestres travaillés. Quelqu’un qui gagne 5000€ net par mois peut tout à fait se retrouver avec une retraite mensuelle de quelques centaines d’euros.

Le rapport entre le montant de la retraite (base et complémentaire, tous régimes confondus) et celui d’un revenu représentatif de la fin de carrière s’appelle le “taux de remplacement”.

Selon une étude du COR en 2018, l’estimation du taux de remplacement pour un départ à la retraite à 65 ans pour la génération 1956 est de :

  • 57,6% pour un cadre du privé,
  • 80,2% pour un non-cadre du privé,
  • 72% pour un fonctionnaire de catégorie B,
  • 54,3% pour un fonctionnaire de catégorie A+ ayant beaucoup de primes.

Pour les professions libérales, les estimations se font au cas par cas. Toutefois, notez que plus vos revenus d’activité sont élevés, plus votre taux de remplacement sera faible et par conséquent, plus votre niveau de vie à la retraite sera affecté. C’est aussi vrai pour les salariés.

Problème, le taux de remplacement moyen est constamment en baisse : entre les générations 1936 et 1946, il est passé de 78% à 75% tous secteurs d’activité confondus. Dans 30 ans, il y a de grandes chances qu’il ait encore diminué.

Erreur #2 : Penser que vous avez le temps de vous en occuper

D’accord, vous n’avez pas envie de vous en occuper tout de suite. C’est bien dommage, car vous vous passez de l’un des moteurs les plus puissants de l’investissement : les intérêts cumulés.

Pour faire simple, votre épargne génère des rendements, qui sont automatiquement réinvestis, qui génère ainsi plus de rendements, et ainsi de suite.

Admettons que vous souhaitez vous préparer un complément de rente de 1000 euros par mois sur 30 ans. Avec une hypothèse basse d’un rendement moyen à 5% par an, il vous faudra épargner pour atteindre ce résultat 300€ par mois si vous commencez à 30 ans, 550€ par mois à 40 ans et 1160€ par mois à 50 ans. (Pour avoir 1 million d’euros à 65 ans, il vous faudra épargner 870€ par mois dès vos 30 ans)

C’est tout bête : plus on commence tôt, plus l’effort d’épargne est dilué sur la durée et plus le capital a le temps de grossir.

En plus, avec une Fintech comme Nalo, préparer un placement pour sa retraite ne prend pas plus que 10 minutes et peut se faire depuis son canapé !

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Erreur #3 : Croire qu’il faut commencer par devenir propriétaire

Investir dans la pierre est culturellement très ancré dans la culture française. Pourquoi continuer à engraisser mon bailleur si j’ai les moyens d’acquérir mon propre logement ? En effet, s’ils sont remboursés avant l’âge de la retraite, vos biens immobiliers constituent un pilier important de votre stratégie d’épargne retraite.

C’est toutefois un placement qui comporte des risques : les crises immobilières qui ont éclaté ces dernières années en Espagne, Portugal ou aux Etats-Unis sont là pour le rappeler. Non, les prix de l’immobilier ne vont pas toujours à la hausse. Ajouté à cela, cet investissement peut souffrir d’un manque de liquidité. Un bien peut mettre du temps à se vendre et surtout il vous sera impossible de vendre 10% de votre bien pour compléter vos revenus. C’est du tout ou rien !

Ainsi, si être propriétaire de sa résidence principale pour attaquer sa retraite est une bonne chose, il convient de diversifier ses placements. La bonne pratique est d’investir dans des actions ou des obligations.

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Erreur #4 : Considérer qu’investir sur des actions est trop risqué pour préparer sa retraite

On entend souvent qu’il est déconseillé de prendre des risques avec son épargne dédiée à la retraite. Lorsque l’on prépare un investissement, il est crucial de comprendre que plus votre investissement est long terme, plus le risque de perte est faible.

En effet, sur le long terme, la tendance à la hausse des actions, du fait de la création de richesses des entreprises, est plus forte que les fluctuations de leur cours de bourse. Sur un horizon d’investissement de 15 ou plus, un placement diversifié n’a jamais occasionné aucune perte, même si vous avez investi aux moins bon moments.

Par ailleurs, votre horizon d’investissement ne doit pas être le jour de votre départ à la retraite. En effet, vous allez consommer votre capital petit à petit, pour compléter votre revenu et non tout d’un coup. À 65 ans, vous avez encore de belles années devant vous, il serait donc idiot de ne pas en profiter pour faire travailler votre argent.

Au final, la proportion optimale d’actions dans votre portefeuille dépendra de votre âge :

  • à 30 ans, il n’y a pas d’hésitation à avoir, votre portefeuille d’investissement devra être composé de 80% à 100% ;
  • à 60 ans, il faut opter pour une prise de risque équilibrée : entre 40% et 60% ;
  • à 80 ans, votre portefeuille devra avoir été sécurisé, et ne contenir que 10% à 20% d’actions.

Erreur #5 : Penser qu’il y a un meilleur moment pour investir

Parfois, on refuse d’investir car on n’est pas certain de le faire au bon moment. Dites-vous que le meilleur des moments, c’est le plus tôt. Pour deux raisons :

  • pour profiter de la puissance des intérêts cumulés (évoqués au point 2) ;
  • et parce que les “meilleurs moments” ne sont pas prévisibles.

Selon les données historiques, les anticipations de marché (market-timing en anglais) qui visent à investir et vendre au moment considéré comme opportun afin de maximiser les rendements sont presque impossibles à appliquer. Pire, à attendre les meilleurs moments, vous risquez de rater les meilleurs jours de bourse ce qui a des conséquences catastrophiques pour la performance de vos placements.

L’important, donc, n’est pas de savoir quand investir, mais de savoir combien de temps vous allez investir. Rappelez-vous le point 4 : un horizon long, c’est moins de risque de perte et plus d’espérance de gain !

Erreur #6 : Se décider à investir mais ne pas choisir la bonne enveloppe fiscale

En France, il existe une multitude d’enveloppes fiscales : livrets défiscalisés, comptes-titres, PEA, assurance-vie, PERP, loi Madelin etc.

Toutes n’ont pas les mêmes avantages : en ce qui concerne l’épargne dédiée à la retraite, les enveloppes fiscales les plus recommandées sont traditionnellement :

  • l’assurance-vie
  • le PERP (ou le contrat Madelin pour les professions libérales).

Notez que l’assurance-vie offre une plus grande flexibilité : l’argent placé n’est pas bloqué. De plus la fiscalité de l’assurance-vie est avantageuse sur deux points :

  • les plus-values sont soumises à un taux d’imposition réduit et profitent d’un abattement annuel ;
  • en cas de succession, le cadre fiscal de l’assurance-vie est très avantageux.    

L’épargne-retraite traditionnelle, PERP ou le loi Madelin, présente le grand avantage de voir ses versements déduits fiscalement. Pour les personnes à haut revenu, c’est une option intéressante pour payer moins d’impôts. Notez toutefois que le capital, une fois versé sous forme de rente, sera lui soumis à l’impôt sur le revenu (et non pas seulement les gains). Il s’agit donc d’une manière de décaler l’imposition dans le temps.

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Erreur 7 : Croire que préparer sa retraite est trop compliqué

Anticiper son départ à la retraite, c’est épargner aujourd’hui dans le but de se constituer un complément de rente indispensable au maintien de son niveau de vie dans quelques années.

Choisir le bon investissement peut paraître compliqué : combien faut-il prévoir ? Comment optimiser ma fiscalité aujourd’hui, et demain ? Quel niveau d’inflation dois-je anticiper ? Et si je vis très longtemps ?

Des simulateurs peuvent vous aider à y voir plus clair, et il existe désormais des Fintech, comme Nalo, qui offrent en ligne les prestations d’un conseiller en gestion de patrimoine.

Alors n’hésitez pas !

Ce que Nalo peut faire pour vous

Nalo est une société d’investissement dédiée aux particuliers.

Notre métier est de vous accompagner dans la prise de risques et de sélectionner vos investissements avec soin, au travers d’une assurance-vie. Nous avons mis en place une technologie unique en France qui permet d’investir par objectifs, c’est-à-dire en tenant compte de vos différents projets d’investissement, à court terme ou à long terme. Dans le cadre de la préparation d’une retraite complémentaire, Nalo adapte automatiquement votre exposition au risque selon votre horizon de départ à la retraite.

Chez Nalo, nous investissons exclusivement dans des ETF pour constituer des portefeuilles d’investissement diversifiés et ainsi proposer une gestion haut de gamme à frais réduits.

Références : Panoramas des retraites, DREES, 2018.

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