7 Erreurs à éviter lors de la préparation de sa retraite à 30, 40 et 50 ans
Experts de la finance, de l’investissement et de la gestion de patrimoine.
La préparation de la retraite est un enjeu financier majeur qui nécessite une réflexion approfondie et une planification précoce. Que vous ayez 30 ans ou 50 ans, il existe des erreurs courantes à éviter pour garantir une retraite confortable et sereine. Dans cet article, nous explorerons sept de ces erreurs et vous fournirons des conseils essentiels pour vous aider à prendre les décisions financières éclairées qui façonneront votre avenir financier. Ne laissez pas le temps vous échapper, il est temps de prendre en main votre retraite dès aujourd’hui.
Erreur n°1 à éviter dans la préparation de votre retraite : compter exclusivement sur l’État
« La retraite, c’est loin », « de toute façon, nous n’aurons pas de retraite », « je n’ai pas les moyens de préparer ma retraite, alors autant ne pas y penser »… Nous avons tous des opinions tranchées sur cette étape à venir de la vie. Soyons francs, il est difficile de trouver une tâche moins enthousiasmante que la planification de sa retraite.
Cependant, il est indéniable que la retraite représente près d’un quart de votre existence. Il est donc essentiel de vous demander si vous êtes prêt à vivre cette période avec le budget d’un étudiant. Bien que nous exagérions légèrement, la réalité d’une baisse de niveau de vie à la retraite est bien présente. Cet article revient sur huit erreurs courantes qui peuvent entraver votre capacité à anticiper sereinement votre départ à la retraite.
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La fausse sécurité de la pension d’État
Bien que cotiser au régime général et aux caisses complémentaires toute sa vie puisse laisser envisager une retraite confortable, penser que cette seule pension suffira à maintenir votre niveau de vie constitue une méprise majeure.
À la retraite, le risque de subir une baisse drastique de revenu est réel et varie largement selon votre situation professionnelle, vos revenus actifs et le nombre de trimestres cotisés. Il n’est pas rare que les retraités expérimentent une réduction de leur revenu allant de 10% à 90%.
Le concept du taux de remplacement
Le « taux de remplacement », soit le rapport entre votre pension (base et complémentaire) et votre dernier salaire, illustre bien cette problématique. Des études montrent que ce taux varie significativement selon le statut professionnel :
- Cadres du secteur privé : 57,6%
- Employés du secteur privé : 80,2%
- Fonctionnaires catégorie B : 72%
- Fonctionnaires catégorie A+ (avec primes) : 54,3%
Pour les professions libérales, le taux de remplacement dépend fortement du cas individuel. Plus le revenu d’activité est élevé, plus le taux de remplacement tend à être faible, impactant directement le niveau de vie post-retraite.
Cette tendance s’observe également chez les salariés, avec un taux de remplacement moyen en baisse constante, reflétant une diminution progressive du pouvoir d’achat des retraités au fil des générations.
Implications pour les futurs retraités
Cette réalité impose aux futurs retraités de ne pas se reposer uniquement sur les pensions d’État pour sécuriser leur avenir financier. Face à une projection de baisse continue du taux de remplacement, il devient primordial de compléter votre retraite par d’autres formes d’épargne et d’investissement pour préserver votre niveau de vie.
Stratégies complémentaires pour une retraite confortable
La préparation de la retraite doit donc inclure une planification financière diversifiée :
- Épargne personnelle : Investissez tôt dans des plans d’épargne retraite adaptés.
- Investissements diversifiés : Explorez différentes options d’investissement pour un portefeuille équilibré et rentable.
- Prévoyance et assurance : Considérez des assurances vie ou des solutions de prévoyance pour compléter vos revenus de retraite.
La clé d’une retraite sereine réside dans une approche proactive et diversifiée de l’épargne, anticipant la diminution du taux de remplacement pour garantir une transition financière en douceur vers cette nouvelle étape de vie.
Erreur n°2 : Penser que vous avez le temps de vous en occuper
La tentation du report
Il est courant de penser qu’il reste suffisamment de temps pour s’occuper de sa retraite, surtout lorsqu’elle semble lointaine. Cependant, cette approche ignore l’un des principes les plus efficaces en matière d’investissement : le pouvoir des intérêts composés.
Le principe des intérêts composés expliqué
Les intérêts composés fonctionnent en générant des rendements sur vos épargnes, qui sont ensuite réinvestis pour produire davantage de rendements, créant un effet cumulatif ou une « boule de neige » financière. Cette dynamique souligne l’importance de commencer à épargner le plus tôt possible pour maximiser la croissance de votre capital sur le long terme.
Illustration par un exemple
Pour mieux comprendre, considérons un objectif de complément de retraite de 1000 euros mensuels. Voici ce que cela implique en termes d’épargne mensuelle, selon l’âge de début et un rendement moyen annuel de 5% :
- À 30 ans : 300€/mois nécessaires pour accumuler 1 million d’euros à 65 ans.
- À 40 ans : 550€/mois.
- À 50 ans : 1160€/mois.
Ce modèle démontre clairement l’avantage financier significatif de commencer à épargner plus tôt. Plus le début de l’épargne est différé, plus l’effort financier requis s’accroît, rendant la tâche plus ardue.
Solutions modernes pour la préparation de la retraite
Grâce à des innovations Fintech comme Nalo, se lancer dans la préparation de sa retraite peut se faire en quelques clics, sans quitter le confort de votre domicile. Ces outils démystifient la planification financière, la rendant accessible à tous.
Erreur n°3 : Croire qu’il faut commencer par devenir propriétaire
Investir dans la pierre est culturellement très ancré dans la culture française. Pourquoi continuer à engraisser mon bailleur si j’ai les moyens d’acquérir mon propre logement ? En effet, s’ils sont remboursés avant l’âge de la retraite, vos biens immobiliers constituent un pilier important de votre stratégie d’épargne retraite.
C’est toutefois un placement qui comporte des risques : les crises immobilières qui ont éclaté ces dernières années en Espagne, Portugal ou aux Etats-Unis sont là pour le rappeler. Non, les prix de l’immobilier ne vont pas toujours à la hausse.
Ajouté à cela, cet investissement peut souffrir d’un manque de liquidité. Un bien peut mettre du temps à se vendre et surtout il vous sera impossible de vendre 10% de votre bien pour compléter vos revenus. C’est du tout ou rien !
Ainsi, si être propriétaire de sa résidence principale pour attaquer sa retraite est une bonne chose, il convient de diversifier ses placements. La bonne pratique est d’investir dans des actions ou des obligations.
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Erreur n°4 : Considérer qu’investir sur des actions est trop risqué pour préparer sa retraite
Le mythe du risque élevé des actions pour la retraite
La croyance répandue selon laquelle investir dans des actions pour sa retraite serait excessivement risqué mérite d’être réexaminée. Bien qu’il soit naturel de vouloir protéger son épargne retraite, la réalité est que les investissements à long terme dans les actions offrent une perspective de croissance solide.
La logique du long terme
- Diminution du risque sur la durée : Historiquement, les actions montrent une tendance générale à la hausse sur le long terme, malgré les fluctuations à court terme. Sur une période de 15 ans ou plus, un portefeuille d’actions diversifié n’a jamais enregistré de perte, même lors d’investissements effectués à des moments peu opportuns.
- Perspective d’investissement : Votre horizon d’investissement ne devrait pas se limiter à l’âge de départ à la retraite. Avec une espérance de vie plus longue, il est judicieux de continuer à faire fructifier votre capital, qui sera utilisé progressivement pour compléter vos revenus.
LaAllocation d’actions selon l’âge
L’allocation optimale en actions au sein de votre portefeuille doit être ajustée en fonction de votre âge et de votre horizon temporel jusqu’à la retraite :
- À 30 ans : Priorisez fortement les actions, avec une recommandation d’allocation de 80% à 100% de votre portefeuille d’investissement.
- À 60 ans : Une approche équilibrée est de mise, avec une allocation d’actions suggérée entre 40% et 60% pour gérer le risque tout en visant la croissance.
- À 80 ans : Il convient de sécuriser davantage votre portefeuille, en réduisant la part des actions à 10% à 20%, afin de protéger le capital restant.
Erreur n°5 : Penser qu’il y a un meilleur moment pour investir
Parfois, on refuse d’investir car on n’est pas certain de le faire au bon moment. Dites-vous que le meilleur des moments, c’est le plus tôt. Pour deux raisons :
- pour profiter de la puissance des intérêts cumulés (évoqués au point 2) ;
- et parce que les “meilleurs moments” ne sont pas prévisibles.
Selon les données historiques, les anticipations de marché (market-timing en anglais) qui visent à investir et vendre au moment considéré comme opportun afin de maximiser les rendements sont presque impossibles à appliquer. Pire, à attendre les meilleurs moments, vous risquez de rater les meilleurs jours de bourse ce qui a des conséquences catastrophiques pour la performance de vos placements.
L’important, donc, n’est pas de savoir quand investir, mais de savoir combien de temps vous allez investir. Rappelez-vous le point 4 : un horizon long, c’est moins de risque de perte et plus d’espérance de gain !
Erreur #6 : Se décider à investir mais ne pas choisir la bonne enveloppe fiscale
En France, il existe une multitude d’enveloppes fiscales : livrets défiscalisés, comptes-titres, PEA, assurance-vie, PERP, loi Madelin etc.
Toutes n’ont pas les mêmes avantages : en ce qui concerne l’épargne dédiée à la retraite, les enveloppes fiscales les plus recommandées sont traditionnellement :
- l’assurance-vie
- le PERP (ou le contrat Madelin pour les professions libérales).
Notez que l’assurance-vie offre une plus grande flexibilité : l’argent placé n’est pas bloqué. De plus la fiscalité de l’assurance-vie est avantageuse sur deux points :
- les plus-values sont soumises à un taux d’imposition réduit et profitent d’un abattement annuel ;
- en cas de succession, le cadre fiscal de l’assurance-vie est très avantageux.
L’épargne-retraite traditionnelle, PERP ou le loi Madelin, présente le grand avantage de voir ses versements déduits fiscalement. Pour les personnes à haut revenu, c’est une option intéressante pour payer moins d’impôts. Notez toutefois que le capital, une fois versé sous forme de rente, sera lui soumis à l’impôt sur le revenu (et non pas seulement les gains). Il s’agit donc d’une manière de décaler l’imposition dans le temps.
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Erreur n°7 : Croire que préparer sa retraite est trop compliqué
Anticiper son départ à la retraite, c’est épargner aujourd’hui dans le but de se constituer un complément de rente indispensable au maintien de son niveau de vie dans quelques années.
Choisir le bon investissement peut paraître compliqué : combien faut-il prévoir ? Comment optimiser ma fiscalité aujourd’hui, et demain ? Quel niveau d’inflation dois-je anticiper ? Et si je vis très longtemps ?
Des simulateurs peuvent vous aider à y voir plus clair, et il existe désormais des Fintech, comme Nalo, qui offrent en ligne les prestations d’un conseiller en gestion de patrimoine.
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Références : Panoramas des retraites, DREES, 2018.