Professions libérales : comment préparer votre retraite ?

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retraite profession libérale

Vous faites partie des 10% de Français à exercer une profession libérale et vous vous demandez comment bien préparer votre retraite ? Cet article est fait pour vous !

En tant que travailleur non salarié, aucun employeur ne cotise pour vous. Il est donc fondamental d’épargner vous-même, tout au long de votre vie active, pour anticiper la forte perte de revenus qui interviendra lors de l’arrêt de votre activité. 

Comment fonctionne le régime de retraite des professions libérales ?

Une fois à la retraite, vous bénéficiez des pensions versées par 2 régimes différents, tous deux gérés par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL).

1° Le régime de base : en contrepartie des cotisations versées durant votre carrière, vous cumulez des points qui serviront de base de calcul à votre pension retraite de base.

2° Le régime complémentaire : selon le type de profession libérale que vous exercez, vous êtes affilié à une caisse de retraite complémentaire.

  • Chirurgiens-dentistes et sages-femmes (CARCDSF),
  • Médecins (CARMF),
  • Infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures podologues, orthophonistes et orthoptistes (CARPIMKO),
  • Vétérinaires (CARPV),
  • Agents généraux d’assurances (CAVAMAC),
  • Experts-comptables et commissaires aux comptes (CAVEC),
  • Officiers ministériels, officiers publics et des compagnies judiciaires (CAVOM),
  • Pharmaciens (CAVP),
  • Architectes, agréés en architecture, ingénieurs, techniciens, géomètres, experts, conseils, consultants, etc. (CIPAV),
  • Notaires (CPRN).

Le régime de base des professions libérales possède une particularité : depuis 2004, il est le seul régime qui fonctionne intégralement par points, ce qui n’est plus le cas pour les autres professions. 

Pour comprendre en détail la méthode de calcul du régime de base et de la retraite complémentaire des professions libérales, rendez-vous sur le site de la CNAVPL.

Ce qu’il faut savoir : la retraite libérale de base représente 30% des revenus à la retraite, tandis que la retraite libérale complémentaire représente 70%. Une étude de l’ADAPL met en lumière cette répartition, ainsi que la forte hétérogénéité des cotisations aux régimes complémentaires au sein des professions libérales.

  • La moyenne de cotisation la plus basse est de 1 700€ par an pour les auxiliaires médicaux.
  • La moyenne de cotisation la plus haute est de 22 000€ par an pour les notaires
  • La moyenne de cotisation de toutes les professions libérales confondues est de 4 255€ par an

On estime que pension de retraite moyenne des professions libérales est de 22 700€ par an, soit 1 900€ par mois. Les cotisations étant significativement hétérogènes selon les professions, les pensions varient énormément.

Le problème : une baisse de niveau de vie significative à la retraite

Malgré les écarts significatifs de cotisations et de pensions de retraite, toutes les professions libérales sont confrontées à une perte de revenus significative au moment de l’arrêt de leur activité professionnelle. 

Afin d’éviter les mauvaises surprises, Nalo vous recommande de calculer le plus tôt possible votre taux de remplacement, c’est-à-dire la part de vos revenus professionnels que vous conserverez une fois à la retraite. 

Taux de remplacement = Montant de votre pension de retraite / Montant de votre dernier salaire professionnel .

L’exemple de Christophe, 35 ans, chirurgien-dentiste

Christophe a 35 ans et exerce une profession libérale.

Il gagne environ 7 700€ nets par mois, n’est pas marié et a un enfant. Il souhaite prendre sa retraite vers 67 ans car il a commencé à travailler vers 30 ans, suite à de longues études.

Il reste donc 127 trimestres, (31,7 ans) d’activité professionnelle  à Christophe. S’il prend sa retraite à 67 ans, on estime qu’il aura 2 370€ de pensions de retraite (régime de base et complémentaire confondus). 

Le taux de remplacement de Christophe s’élève donc à 30,7%. Soit une perte de revenus entre la période d’activité et la retraite de 5 330€.

Cette perte de revenu est souvent synonyme de diminution du niveau de vie. Elle contraint les jeunes retraités à réduire leurs dépenses de loisirs, voire à déménager s’ils ne sont pas propriétaires de leur résidence principale.

Professions libérales : PER ou assurance-vie ?

Le taux de remplacement des professions libérales peut être très faible. Alors, comment faire face à la baisse de revenus une fois à la retraite ?

Chez Nalo, nous conseillons d’anticiper votre retraite via deux enveloppes fiscales complémentaires : le Plan Épargne Retraite et l’assurance-vie.

Le Plan Épargne Retraite pour les professions libérales

Comme son nom l’indique, le Plan Épargne Retraite (PER), est une enveloppe fiscale qui permet de vous constituer un complément de revenus à la retraite.

Le PER a été créé en 2019 par la Loi Pacte. Il remplace tous les anciens contrats d’épargne retraite individuels (PERP, Madelin…) et d’entreprise (PERCO, Article 83…), et présente plusieurs avantages :

  • L’argent placé sur un PER est bloqué jusqu’à la retraite. Vous ne pouvez débloquer de manière anticipée un PER qu’en cas d’achat de la résidence principale ou en cas d’accident de la vie (décès du conjoint, handicap…).
  • Au moment de la retraite, vous pouvez opter pour une sortie en rente, une sortie en capital, ou un mix des deux.
  • Chaque somme versée sur votre PER peut être déductible de vos revenus professionnels imposables, et faire une vraie différence sur votre avis d’imposition.

À savoir : l’épargne de votre PER est défiscalisée à l’entrée (lors du versement), mais fiscalisée à la sortie (lors du déblocage), selon le barème de l’impôt sur le revenu. L’avantage fiscal reste toutefois très attractif pour les professions libérales : vos revenus baissant fortement à la retraite, votre taux d’imposition lors du déblocage sera bien moins élevé qu’il ne l’était à l’entrée.

Professions libérales : Combien verser sur un PER pour optimiser sa fiscalité ?

Vous pouvez verser autant d’argent que vous le souhaitez sur un PER mais seule une partie pourra être défiscalisée, dans la limite d’un plafond de déduction fiscale. 

Ce plafond représente environ 10% des revenus nets professionnels, mais il varie selon le nombre d’enfants et la situation matrimoniale. Il est par ailleurs cumulable sur 3 ans lorsqu’il n’est pas utilisé. Son montant exact est indiqué sur votre dernier avis d’imposition. 

Pour Christophe, notre dentiste de 35 ans, le montant de versement maximal déductible à la souscription est de 8 316 €.

Notre Directeur de la clientèle privée Albert d’Anthoüard vous explique le fonctionnement du plafond de déduction fiscale et les subtilités de la fiscalité du PER dans cette vidéo : Albert vous explique.  

fiscalité du PER

Professions libérales : Quelle économie d’impôts avec le PER ?

L’économie d’impôts dépend de votre taux marginal d’imposition, qui est calculé en fonction de vos revenus.

Tranches Taux marginal d’imposition
Jusqu’à 10.225 € 0%
De 10.225 € à 26.070 € 11%
De 26.070 € à 74.545 € 30%
De 74.545 € à 160.336€ 41%
Plus de 160.336 € 50%

Dans notre exemple, Christophe gagne 7 700€ nets par mois. Son revenu professionnel annuel est donc situé dans la tranche de taux marginal d’imposition à 41%.

Si Christophe ouvre un PER Nalo en versant le montant maximum déductible de 8 316€, compte tenu de sa situation familiale (1 enfant à charge) il peut bénéficier d’une économie d’impôts de 2 495 €.

En admettant qu’il continue de gagner 7 700€ jusqu’à la retraite et qu’il maintienne son versement de 8 316€ sur son PER chaque année, il fera une économie d’impôts totale de 79 834 €.

Et bien sûr, Christophe bénéficiera également de la performance de son PER, et des intérêts composés année après année. Avec une hypothèse de rendement de 5% par an sur son PER, Christophe pourrait compter sur un capital de 605 658 € l’année de ses 67 ans.

Professions libérales : Comment récupérer le capital placé sur un PER ?

Il existe trois modes de sortie du PER : 

Avant la loi Pacte de 2019, le choix du mode de sortie n’était pas possible. Par exemple, sur un contrat Madelin, la sortie en rente est obligatoire. C’est-à-dire que si vous possédez actuellement un contrat Madelin et que vous souhaitez faire une sortie en capital lors de votre départ à la retraite, vous devez d’abord transférer votre contrat Madelin sur un PER Individuel comme le PER Nalo.

Bonne nouvelle : vous pouvez transférer votre ancien contrat chez Nalo en quelques clics !

N’oubliez pas que lors du déblocage de votre PER, vous êtes imposé sur l’ensemble du capital et non pas uniquement les plus-values, selon le barème de l’impôt sur le revenu.

Nous vous recommandons de contacter un de nos conseillers privés pour choisir le mode de sortie le plus adapté à votre situation personnelle et fiscale.

Contacter un conseiller privé Nalo

L’assurance-vie pour les professions libérales

L’assurance-vie est un produit d’épargne avec une fiscalité très avantageuse pendant la phase d’épargne, la phase de retrait et lors de la succession.

Ce produit est adapté à une grande majorité de projets d’investissement, comme la retraite.

Selon votre situation, il peut s’agir d’une alternative ou d’un complément au PER pour préparer votre retraite.

  • Si votre TMI est faible, nos conseillers vous recommandent de privilégier l’assurance-vie pour financer votre retraite, plutôt que le PER.
  • Si votre TMI est élevé, et que votre taux de remplacement à la retraite s’annonce faible, comme c’est le cas pour la plupart des professions libérales, nos conseillers vous recommandent d’ouvrir un PER et de le compléter par une assurance-vie. 

Préparer sa retraite de profession libérale avec Nalo

Vous avez un taux marginal d’imposition élevé (supérieur ou égal à 30 %) ? La meilleure solution est d’ouvrir un Plan Épargne Retraite et une assurance-vie chez Nalo

Comment répartir vos versements entre ces deux enveloppes ? 

  • Versez uniquement le montant déductible des impôts sur votre PER. 
  • Placez le reste de votre capacité d’épargne sur votre assurance-vie. 

Chez Nalo, vous pouvez lisser votre épargne retraite en mettant en place des versements programmés sur votre assurance-vie et sur votre PER.

Admettons que Christophe, notre dentiste, ouvre une assurance-vie en complément de son PER Nalo. Il souscrit avec le montant minimum (1 000 €), met en place des versements programmés de 150 €, et bénéficie d’un rendement annualisé de 5%.

Dans 31 ans, en plus des 605 658 € placés sur son PER, Christophe aura 134 651€ sur son assurance-vie. Si Christophe ouvre un Plan Épargne Retraite et une assurance-vie chez Nalo, il peut espérer avoir un capital de 740 309 € pour financer sa vie après le travail (avant fiscalité).

 

À savoir : l’assurance-vie Nalo est unique en France puisqu’au sein d’un seul contrat, vous pouvez créer plusieurs projets d’investissement.

Si Christophe ouvre une assurance-vie chez Nalo, il pourra à la fois préparer sa retraite (en complément du PER), mais également anticiper les études de son enfant et mettre de l’argent de côté pour faire creuser une piscine dans son jardin !

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