Les crises économiques et bancaires, inévitables dans leur cycle, ont un impact direct sur le secteur bancaire, affectant ainsi le placement favori des Français : l’assurance-vie. Face à cette réalité, la question se pose : faut-il systématiquement s’alarmer ? Comment naviguer efficacement la gestion de son contrat d’assurance-vie en période de turbulence économique ? Nalo vous offre des éclairages et des stratégies adaptées pour traverser ces périodes incertaines.
Impact des crises économiques sur l’assurance-vie
Dès que l’ombre d’une crise financière se profile, les professionnels de l’assurance-vie serrent les dents. Un changement dans la situation bancaire du pays peut avoir un impact important sur ce placement plébiscité par les épargnants.
Comprendre la volatilité du marché et l’assurance-vie
Au printemps 2023, les banqueroutes observées aux Etats-Unis, puis en Europe ont fait frémir les acteurs du secteur bancaire. Pourquoi cette crise pourrait mettre en danger les contrats d’assurance-vie ? Tout d’abord, il est important de rappeler que les règles de régulation ne sont pas les mêmes des deux côtés de l’Atlantique.
Pour rappel, la crise financière de 2008, qui a fortement touché les citoyens américains, a touché, dans une moindre mesure, les épargnants européens. L’impact d’une crise bancaire sur l’assurance-vie réside dans la relation qu’entretient ce produit financier avec les taux d’intérêt et la Bourse.
Les taux d’intérêt évoluent au gré des politiques monétaires. Or, dans des situations de crise, la politique monétaire a tendance à se durcir. Elle se manifeste souvent par une hausse des taux pour contrer des phénomènes inflationnistes.
Depuis 2022, la Banque centrale européenne (BCE) a procédé à dix hausses successives des taux d’intérêt de la zone euro. Or, la plupart des détenteurs de contrat d’assurance-vie ont placé leur argent sur des fonds en euros.
Si ces derniers sont garantis en capital, c’est qu’ils reposent sur des obligations dont la valeur fluctue en fonction des taux d’intérêt. Ainsi, lorsque les taux repartent à la hausse, les titres achetés auparavant par les assureurs n’ont plus de valeur, ce qui vient fragiliser les compagnies d’assurance lorsque les épargnants retirent leur épargne.
En somme, le mécanisme qui opère pour les fonds en euros est le même que celui qu’on observe en Bourse. Ainsi, les épargnants qui ont opté pour des supports en unités de compte voient aussi leur épargne fragilisée par la conjoncture bancaire.
En période de crise financière et économique, les titres cotés sur les marchés boursiers perdent de leur valeur. Les épargnants retirent leur mise et la Bourse s’effondre. Cette défiance envers la volatilité des marchés s’auto-alimente et vient fragiliser l’écosystème sur lequel repose l’assurance-vie.
Transcription
Bonjour à tous, je suis Franklin Morin, directeur des investissements de Nalo. Dans cette vidéo, je souhaite revenir avec vous sur le contexte macroéconomique des années 2022 et 2023 pour vous apporter les clés de compréhension de cet environnement si particulier, que ce soit en termes de banques centrales, de taux d’intérêt, ou des conséquences sur les corrélations entre actions et obligations, et surtout sur votre épargne.
Replaçons-nous quelques années en arrière. Durant la période COVID, des tensions en termes d’approvisionnement avaient déjà commencé, surtout avec les restrictions en Chine dues à sa politique zéro-COVID. Parallèlement, les événements climatiques extrêmes (sécheresses, inondations) ont affecté la production de biens de première nécessité (moutarde au Canada, blé en Inde, etc.). Tout cela a contribué à des tensions sur l’offre de produits, alors même qu’on observait une forte reprise post-COVID grâce aux banques centrales qui injectaient des liquidités dans l’économie pour éviter la récession. L’économie a donc connu un redémarrage rapide, avec une demande élevée pour une offre limitée, ce qui a entraîné une montée des prix, amorçant le cycle inflationniste.
Le combat actuel des banques centrales est de ramener cette inflation aux alentours de 2 %, alors qu’elle avait atteint 5-6 %, voire jusqu’à 10 % au Royaume-Uni. À ce stade, il est crucial de comprendre que les mouvements de marché actuels réagissent moins aux chiffres eux-mêmes qu’à leurs écarts par rapport aux attentes des marchés. Autrement dit, si le marché anticipe une inflation à 4,5 %, un chiffre inférieur à cette prévision est bien accueilli, même si l’inflation reste élevée.
Cette situation a eu un effet direct sur la remontée des taux d’intérêt en 2022 et 2023, impactant d’abord les obligations, puis les actions et enfin l’immobilier. L’ajustement des valorisations a été rapide et massif, ce qui a entraîné des baisses significatives, mais cette correction est également une bonne nouvelle pour les épargnants, car les rendements futurs sont potentiellement plus élevés.
Prenons le cas de l’immobilier : avec des taux d’emprunt en hausse, les mensualités deviennent plus élevées, ce qui exerce une pression à la baisse sur les prix des biens. Cette tendance concerne aussi bien le résidentiel que les bureaux ou les commerces. De la même façon, les énergies vertes ont rencontré des défis à court terme liés aux coûts accrus des dettes pour financer des projets, alors que le pétrole et les énergies fossiles ont profité des tensions géopolitiques, enregistrant des bénéfices records en 2022 et 2023.
Enfin, il est important de noter l’hyper-concentration des marchés financiers. Aux États-Unis, 7 entreprises (Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, Nvidia, Meta, Tesla) représentent près de 29 % de la pondération de l’indice S&P 500 et sont responsables de la majorité de la performance boursière en 2023. Cela pose un problème de diversification pour les indices comme le MSCI World, censé être représentatif des marchés développés, mais où près de 20 % du portefeuille est concentré sur ces entreprises américaines. Chez Nalo, nous faisons donc des ajustements pour éviter cette concentration.
À la lumière de ces éléments, il est essentiel de garder en tête la stratégie de long terme : on investit pour 10 ans ou plus, et les mouvements annuels ne doivent pas éclipser les objectifs à long terme. Comme le dit Warren Buffett, « la bourse transfère de l’argent des gens impatients aux gens patients. » C’est pourquoi, chez Nalo, nous restons concentrés sur des ajustements stratégiques en fonction des perspectives de marché, des fonds partenaires et des améliorations de nos algorithmes propriétaires.
J’espère que cette vidéo vous a éclairé sur les mouvements récents des marchés et sur l’importance de rester sur la durée. N’hésitez pas à poser vos questions en commentaire, et je vous donne rendez-vous pour la prochaine vidéo où nous aborderons l’évolution des portefeuilles chez Nalo. À bientôt !
Analyse historique des effets des crises économiques sur l’assurance-vie
Pour mieux comprendre les effets des crises bancaires sur la stabilité financière de l’assurance-vie, il faut faire un saut dans le passé. Le krach de 2008, qui avait entraîné la chute de la banque Lehman Brothers aux Etats-Unis et affolé l’économie mondiale, a impacté le monde de l’assurance-vie. Dans son bilan annuel, la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) avait noté le coup de massue porté à l’assurance-vie. La collecte avait été divisée par deux (-47,5 %) sur l’année 2008.
En réponse à l’instabilité financière de l’époque, les épargnants s’étaient détournés de l’assurance-vie au profit du livret A. Pour faire face aux retraits des souscripteurs, les assureurs avaient dû puiser dans leurs réserves. Les souscriptions sur des supports en unités de compte avaient été les plus touchées par ce phénomène. La FFSA a enregistré une baisse de 41 % des cotisations sur l’année 2008.
Cependant, au fil du temps, les analystes ont noté que la défiance des épargnants envers l’assurance-vie était temporaire. Dans les années suivant les crises économiques, ils se tournent à nouveau vers leur placement préféré. Ce fut le cas dans les années 1980-1990. L’encours de l’assurance-vie a alors quadruplé (1). « Le volume des primes d’assurance-vie, après avoir cru à un rythme accéléré avant la crise, a enregistré une forte chute en 2008-2009, suivie d’un rebond qui lui a permis de retrouver, en 2014, un niveau proche de son point haut de 2007″(2).
Autrement dit, l’assurance-vie présente une forme de résilience aux crises économiques. La garantie du capital, la gestion du risque et la mutualisation intemporelle sont des facteurs qui contribuent au succès de ce placement selon les spécialistes.
Conseils pour sécuriser votre assurance-vie en période d’incertitude
Si les crises économiques chahutent l’assurance-vie, il ne s’agit pas de céder à la panique générale. Les souscripteurs ne doivent pas prendre des décisions à la légère lorsqu’il s’agit d’optimisation fiscale. Voici nos conseils pour traverser les périodes de fluctuations économiques sereinement.
Diversification des investissements dans votre contrat
L’assurance-vie s’inscrit dans une planification à long terme destinée à dépasser les crises économiques. Dans un premier temps, il est donc essentiel d’évaluer la situation. Quels sont vos supports d’investissements ? Quels sont les taux d’endettement ? Les niveaux de risque du contrat ? Pour cela, tournez-vous vers votre conseiller. Pour prévenir les pertes, il est indispensable d’anticiper la gestion du risque.
On l’a vu, au cours des différentes crises économiques passées, l’assurance-vie fait preuve d’une indéniable résilience financière. Cette force réside dans la diversification des actifs qu’elle propose. Pour faire face à la volatilité du marché, il convient de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
C’est d’ailleurs pourquoi les contrats multisupports sont autant plébiscités par les épargnants. Le risque est lissé, car il est réparti sur plusieurs types de supports (fonds euros et unités de compte). Quel que soit votre horizon de placement, il est essentiel de sélectionner des actifs financiers variés de qualité.
L’importance de l’évaluation régulière et l’ajustement des placements
Lors des fluctuations économiques, les épargnants ont tendance à vouloir se précipiter pour réaliser des retraits et protéger leurs économies. Mauvaise idée. Il ne faut pas perdre de vue que l’assurance-vie s’inscrit dans une planification à long terme. Or, une crise économique n’est qu’un moment dans la vie de votre placement financier. Le bon réflexe est donc d’ajuster votre stratégie d’investissement.
L’évaluation régulière de votre portefeuille d’actifs est indispensable pour prévenir les risques de perte. Pour rappel, chaque type d’actif financier s’inscrit dans un cycle économique plus ou moins long. Par exemple, les obligations ont un horizon de 0 à 3 ans, alors que le rendement des actions s’étale sur 5 ou 6 ans.
Or, les marchés financiers sont efficients sur le long terme. Si vous revendez vos actifs et effectuez des retraits au moindre signe de faiblesse du marché, vos placements n’ont pas le temps de générer des rendements. Il est donc conseillé de respecter les horizons de placement et d’investir régulièrement, même en période de crise. Cette stratégie permet de diluer le risque et de ne pas céder à la panique lors des fluctuations économiques.
Profitez d’une assurance-vie sur-mesure pour faire fructifier votre épargne
Je découvre l’assurance-vie NaloChoisir les bonnes options d’assurance-vie pour des temps incertains
Les crises bancaires sont aussi, pour les investisseurs, des phases d’opportunités. C’est pourquoi, il est indispensable d’adopter les bons réflexes en matière de stratégies d’investissement.
Sélectionner des contrats d’assurance-vie résilients
Pour éviter les mauvaises surprises, choisissez des supports de qualité dès la souscription de votre contrat d’assurance-vie. Les supports résilients traverseront plus facilement les périodes houleuses. Ainsi, à la diversification des actifs, il faut ajouter la sécurité des investissements. Rendement, niveau de risque, horizon de placement, passez la fiche technique de votre produit à la loupe. N’hésitez pas à demander conseils à un expert en cas de doute. L’objectif de l’assurance-vie reste de faire fructifier votre épargne grâce à des supports efficaces, même dans les périodes de crise.
Les avantages de la gestion pilotée en période de crise
Pour plus de stabilité financière et une meilleure gestion des risques, il est recommandé de s’en remettre à un expert financier. Pour ce faire, optez pour la gestion pilotée. Ce mode de gestion, proposé pour les contrats d’assurance-vie, est particulièrement intéressant dans des moments de fluctuations économiques.
En effet, la valorisation des actifs évolue constamment. De plus, les signaux envoyés par les marchés ne sont pas toujours clairs. Grâce à la gestion pilotée, vous confiez vos actifs à un professionnel de la finance qui se charge de réaliser les arbitrages de votre contrat.
La gestion par un professionnel permet de mieux sécuriser vos actifs tout en cherchant le meilleur rendement et la meilleure optimisation fiscale possible dans le temps. Fin connaisseur du système financier, le professionnel peut également garder un œil attentif sur la volatilité des marchés et agir vite si nécessaire. L’investisseur, même aguerri, peut difficilement avoir cette aisance qui permet de minimiser les pertes en cas de krach boursier.
Planification financière à long terme et assurance-vie
Bien que les experts comparent constamment les rendements des supports d’une année à l’autre, l’efficience des investissements d’une assurance-vie se mesure dans le temps. Dans cet horizon stratégique, les crises économiques ne constituent que des micro-événements.
Adopter une vision à long terme malgré les fluctuations du marché
Les études économiques réalisées sur le comportement des marchés financiers montrent qu’entre l’année 1900 et 2013, les marchés financiers ont gagné en moyenne 5,4 % par an sur 113 années de cotation boursière.(3) Autrement dit, la valorisation des actifs évolue à la hausse sur le long terme. Dans cette perspective, les stratégies d’investissement s’envisagent donc différemment. Les crises peuvent alors être sources d’opportunités.
Par exemple, pendant la crise du Covid-19, les marchés financiers ont chuté d’environ 40 % en trois mois. Alors que de nombreux investisseurs revendaient leurs titres, certains ont profité de cette panique générale pour investir sur des valeurs en baisse.
Aujourd’hui, la plus-value des contrats de ces clients reste plus élevée que le niveau affiché durant la pandémie. Autrement dit, les fluctuations du marché doivent être envisagées dans les deux sens. Prudence, mais aussi opportunités. « La meilleure chance de déployer du capital est lorsque les choses sont à la baisse ». En période d’incertitude, le conseil du milliardaire Warren Buffet s’applique parfaitement à l’assurance-vie.
Conseils pour une planification financière prudente avec l’assurance-vie
Crise économique ou pas, il est toujours recommandé de sécuriser ses investissements. Voici nos conseils pour planifier votre stratégie et traverser les fluctuations économiques en toute sérénité.
- Opter pour les contrats multisupports pour diluer le risque.
- Choisissez la gestion pilotée pour plus de sérénité.
- Réalisez régulièrement un audit de vos supports pour faire le point sur votre stratégie.
- Se méfier de la spéculation baissière et des fluctuations des marchés.
- Ne pas céder à la tentation de retirer toute son épargne.
Innovations dans le secteur de l’assurance-vie face aux défis économiques
Qui dit crise bancaire, dit souvent inflation. L’inflation est un indicateur intéressant pour l’assurance-vie. Depuis 2022, le contexte économique pousse les épargnants à retirer leur épargne de leur contrat d’assurance-vie plutôt qu’à investir.
En effet, l’inflation a mis à mal le pouvoir d’achat des Français et les investissements ne rapportent plus autant qu’avant. Par exemple, les rendements des fonds en euros, supports sécurisés, sont inférieurs à l’inflation. L’état de l’inflation va aussi influencer les politiques monétaires prises par la BCE.
Toutefois, il ne faut pas oublier que l’inflation, au même titre que les taux, est une donnée fluctuante. La plus grosse erreur est de retirer son épargne pour la laisser « dormir » sur des supports tels qu’un compte courant ou un livret A.
C’est la difficulté à laquelle font face les conseillers financiers. Convaincre les épargnants d’adopter des comportements contre-intuitifs en matière d’épargne. L’analyse des réactions des souscripteurs de contrat en temps de crise économique permet justement aux assureurs d’innover. Ces périodes sont riches d’informations pour améliorer la sélection des supports et la tarification des risques. L’objectif est d’améliorer l’offre afin de proposer aux épargnants des contrats qui allient sécurité et performance.
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