Dans un monde où l’investissement en bourse est devenu accessible à tous grâce à la démocratisation des outils financiers, savoir comment sélectionner un bon ETF est devenu indispensable. Les Exchange-Traded Fund, mélange harmonieux entre actions individuelles et fonds mutuels, offrent une diversification instantanée à faible coût.
Le nombre d’ETF commercialisés a beaucoup augmenté depuis leur création au début des années 1990. Il existe actuellement plus de 2 500 ETF en Europe et près de 500 ETF sont actuellement cotés à la bourse Euronext Paris.
De cet engouement naît la nécessité de faire le tri entre les différents ETF proposés. Il est donc important de bien les sélectionner et de comprendre ce qui différencie un “bon” ETF d’un ETF moins intéressant.
Avant tout, notons que l’enjeu lié à la sélection des meilleurs fonds est moins déterminante lorsqu’il s’agit de gestion passive que lorsqu’il s’agit de gestion active.
En effet, les performances des ETF qui suivent un même indice sont proches, contrairement aux fonds actifs qui ont souvent des performances très éloignées.
Ne pas réussir à sélectionner le meilleur des ETF n’aura donc qu’un impact limité sur la performance globale de votre portefeuille. Mais il est quand même préférable de sélectionner un bon ETF plutôt qu’un ETF médiocre !
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On ne va donc pas sélectionner de la même façon un ETF et un fonds “actif”. Les fonds d’investissement dits “actifs” se focalisent avant tout sur la performance. Pour la sélection des ETF, on va surtout s’intéresser à la qualité de réplication de l’indice suivi.
Nous allons donc voir selon quels critères il faut sélectionner les ETF.
Qu’est-ce qu’un ETF ?
Un ETF, ou Exchange-Traded Fund, est un fonds d’investissement négociable en bourse qui a pour principal objectif de répliquer la performance d’un indice boursier spécifique, offrant ainsi une opportunité de diversification du portefeuille.
Fonctionnant comme un panier de titres financiers, il peut englober une grande variété d’actifs tels que des actions, des obligations ou d’autres types de titres, fournissant ainsi un moyen efficace d’accéder à un éventail plus large de marchés avec un seul produit d’investissement.
Pour illustrer, un ETF qui suit l’indice CAC 40 inclura des actions des 40 entreprises qui le composent, cherchant ainsi à mimétiser aussi précisément que possible les mouvements de cet indice sur le marché.
De cette manière, si l’indice CAC 40 enregistre une croissance de 10% sur une période d’un an, l’ETF correspondant devrait théoriquement afficher une performance similaire, minorée toutefois des frais de gestion.
Cette réplication peut être réalisée par diverses méthodes :
- la réplication physique où l’ETF détient réellement les actifs sous-jacents.
- la réplication synthétique faisant appel à des instruments dérivés pour atteindre l’objectif de suivi de l’indice.
C’est donc un instrument financier incontournable qui permet aux investisseurs d’accéder à des stratégies d’investissement diversifiées et à faible coût, tout en facilitant une gestion de portefeuille efficiente et flexible.
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Quels sont les critères pour sélectionner les meilleurs ETF ?
La sélection d’un ETF se fait à minima en deux étapes. La première consiste à sélectionner l’indice boursier que vous souhaitez répliquer, en accord avec votre stratégie d’investissement.
Puis, une fois identifié, vous pourrez comparer plusieurs ETF répliquant le même indice sur plusieurs critères objectifs tels que les frais ou le mode de réplication.
Étape 1 : Choisir un ETF compatible avec sa stratégie d’investissement
Vous l’avez compris : un ETF vise à répliquer un indice boursier spécifique tels que le CAC40 ou le S&P 500. Il faut donc dans un premier temps comprendre la différence entre les différents indices, en termes de volatilité, d’exposition au marché, pour vous assurer qu’ils correspondent bien à votre stratégie d’investissement.
Par exemple, les ETF peuvent répliquer :
- Un indice mondial : c’est le cas notament du MSCI World dont le but est de maximiser la diversification géographique et sectorielle en répliquant la performance d’entreprises à l’échelle mondiale. On parlera alors d’ETF World.
- Un indice national : Ces indices regroupent un panel d’entreprise d’une même nationalité selon des critères de capitalisation boursière (CAC40 pour la France ou S&P500 pour les Etats Unis) ou des critères de pondération spécifique tels que le Dow Jones (pour les Etats Unis) afin de proposer un panel de société plus représentatif de l’économie américaine.
- Un indice thématique : Vous souhaitez investir spécifiquement dans un secteur ? Il existe des indices couverts par des ETF regroupant un panel d’entreprise d’un même secteur telÉtats-l’intelligence artificielle, l’énergie bas carbone, extraction minière… L’objectÉtats- de maximiser la diversification intra sectorielle en une seule transaction pour parier sur un secteur plutôt que sur une seule entreprise.
- Un indice basé sur un type d’actif : Avec des ETF, vous pouvez aussi investir dans d’autres actifs que des actions, tels que des titres de créance à court terme (monétaire) ou à long terme (obligataire), de l’immobilier (via des indices regroupant des foncières côtés), mais aussi des matières premières et des crypto actifs (via des ETN, selon la réglementation européenne en la matière). Ces ETF peuvent être une excellente solution pour réduire le niveau de volatilité de votre portefeuille en intégrant à bas coût des actifs plus sécurisés que les actions cotées.
Pour un même indice, vous trouverez plusieurs ETF distribués par des sociétés de gestion concurrentes proposant des conditions tarifaires variables et des caractéristiques différentes.
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En combinant plusieurs ETF couvrant plusieurs indices, vous accroissez votre niveau de diversification. . C’est l’approche que nous utilisons avec l’assurance-vie de Nalo pour vous construire une stratégie d’investissement sur mesure !
Etape 2 : Comparer plusieurs ETF couvrant le même indice boursier
Maintenant que vous avez choisi votre indice, il convient de faire un comparatif des différents ETF couvrant cet indice. Les principaux critères à prendre en compte sont :
- Les frais de gestion : Il s’agit certainement du critère de comparaison le plus important. Exprimés en pourcentage de l’encours, ces frais sont facturés annuellement à l’investisseur, indépendamment de la performance du fonds. Plus ils sont élevés, plus le manque à gagner est important. Selon l’indice répliqué, les frais peuvent être plus ou moins importants.
Par exemple, les frais moyens d’un ETF S&P500 seront environ de 0,10 % / an tandis qu’un ETF thématique tel qu’un ETF IA proposera généralement des frais plus élevés. - Liquidité et taille de l’ETF : Lorsque vous investissez dans un ETF, vous achetez des parts de l’ETF en question (et non le sous-jacent). Même si ces parts sont cotées en bourse, elles peuvent être plus ou moins liquides c’est-à-dire se vendre facilement. Généralement, la liquidité est appréciée selon la taille du fonds (volume de l’encours).
Plus sa taille est importante, plus vous aurez de chance de vendre rapidement vos parts en cas de besoin. Sauf à investir dans un ETF couvrant un secteur très niché ou manquant d’antériorité, vous n’aurez pas en principe de problème de liquidité. - Le mode de réplication : Les ETF répliquent la performance d’un indice de manière physique ou synthétique. La réplication physique consiste à détenir au sein du fonds tous les actifs de l’indice avec la même pondération. Pour la réplication synthétique, le fonds détient d’autres actifs et échange leur performance avec celle de l’indice via un contrat “SWAP” contracté avec une institution financière.
Les ETF en réplication physique sont plus sécurisés puisqu’ils évitent le risque de contrepartie lié à l’échange de performance (dans le cas où l’institution financière fait défaut), mais ils peuvent être plus chers et limitent l’exposition du PEA aux seules valeurs européennes. - La qualité de réplication : Il peut y avoir un léger décalage entre la performance de l’indice et celle de l’ETF appelé le “tracking error”. Cet écart est souvent très léger et peu impactant pour l’investisseur, mais il convient néanmoins de vérifier qu’il ne soit pas trop important, notamment pour les ETF en réplication synthétique.
- La compatibilité avec le PEA ou le compte titre : Certains ETF ne sont pas éligibles aux comptes titres, notamment pour des raisons de réglementation financière.
Par exemple, en Europe, vous n’avez pas accès actuellement aux ETF Bitcoin spot américain, vous aurez seulement la possibilité d’investir dans des ETN Bitcoin, garantis par une réserve de Bitcoin équivalent au montant de l’encours.
Concernant le PEA, cette enveloppe restreint les investissements éligibles aux actions européennes (ou fonds essentiellement composés d’actifs européens). Toutefois, avec la réplication synthétique, vous pouvez répliquer la performance d’indices internationaux à condition que l’ETF soit compatible avec le PEA.
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Bien choisir l’indice de référence : privilégier les indices larges
Comme vu précédemment, un ETF suit l’évolution d’un indice de référence. Par conséquent, son rendement et son risque sont directement liés à ceux de l’indice suivi. La question de l’indice suivi par l’ETF est donc primordiale.
Il faut donc avant tout bien s’informer sur l’indice suivi par l’ETF dans lequel vous souhaitez investir.
Lorsque vous investissez dans un ETF, il est préférable de choisir ceux qui suivent un indice boursier large pour diversifier au maximum votre placement. La diversification permet en effet de réduire le risque de votre portefeuille sans en réduire le rendement. Un indice comme l’Eurostoxx 600 sera donc préférable à l’Eurostoxx 50 par exemple.
De plus, il est aussi préférable de choisir un ETF qui suit un indice connu et qui fait référence sur le marché car la qualité de réplication sera meilleure.
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La réplication de l’indice
L’erreur de réplication
L’erreur de réplication désigne l’écart de performance qu’il peut y avoir entre un ETF et l’indice qu’il suit. A ce titre, on distingue la tracking error qui est l’écart de performance au jour le jour entre l’ETF et l’indice qu’il réplique et la tracking difference qui est la différence de performance à long terme entre l’ETF et son indice de référence.
Il est préférable de choisir un ETF dont la tracking difference est la plus faible possible pour éviter les mauvaises surprises. En effet, un ETF avec une tracking différence importante peut sous-performer durablement ce qui peut créer un manque à gagner important à long terme.
Le type de réplication
Les ETF utilisent plusieurs méthodes pour répliquer l’indice qu’ils suivent.
Le mode de réplication le plus utilisé est appelé la réplication physique. Dans ce cas, l’ETF possède directement l’ensemble des titres composants l’indice suivi en respectant au mieux les pondérations de chacune.
Le deuxième mode de réplication est la réplication physique échantillonnée. Très proche de la première, elle consiste à acquérir non pas l’ensemble des titres de l’indice suivi mais seulement une sélection afin de réduire les frais.
Enfin, la troisième et dernière méthode est la réplication synthétique. Dans ce cas, le fonds ne détient pas les titres mais signe un contrat avec un autre acteur qui, lui, possède les titres et s’engage à fournir à l’ETF la performance de l’indice suivi (un engagement de résultat et non de moyen !).
Cette méthode a pour avantage de permettre d’être souvent un peu plus proche de l’indice suivi, même si les différences entre les différents modes de réplication ne sont pas significatives.
Dans les faits, les différences entre les ETF à réplication physique et synthétique sont peu impactantes. Le mode de réplication utilisé par l’ETF ne doit donc pas être un critère déterminant dans le choix d’un ETF.
La liquidité de l’ETF et le spread bid-ask
Pour que l’ETF soit liquide, il faut que le sous-jacent le soit
Moins le sous-jacent de l’ETF est liquide, et moins l’ETF le sera également. Il convient donc de choisir des ETF qui suivent des actifs liquides comme les actions ou les obligations d’indices importants et d’éviter les ETF qui suivent de trop petits indices ou des matières premières trop peu liquides.
Privilégier les ETF aux encours importants
Les ETF aux encours trop faibles sont moins échangés que les autres. Par conséquent, leur spread bid-ask sera plus important. Le spread est l’écart entre le prix de vente et le prix d’achat.
Concrètement, cela veut dire qu’à chaque transaction, le prix auquel vous obtiendrez l’ETF sera légèrement inférieure à la valeur de marché de celui-ci. Vous perdez donc un peu d’argent à chaque achat/vente.
De plus, les ETF aux encours trop faibles ont statistiquement plus de risques de fermer que les autres. Or, à la fermeture d’un ETF, vous allez devoir réinvestir dans un autre ETF. Cela n’est pas extrêmement gênant mais cela entraîne des frais de courtage.
Les frais de l’ETF
Les ETF comportent des frais de gestion mais aussi parfois de commission. Le total des frais de gestion d’un ETF ne doit pas excéder 0,5% et doit se situer idéalement entre 0,2% et 0,4%, sous peine de voir sa performance amputée à long terme.
L’éligibilité de l’ETF aux enveloppes fiscales
Certains ETF ne sont pas éligibles à toutes les enveloppes fiscales. Or, certaines d’entre elles, comme l’assurance-vie par exemple, permettent de bénéficier d’une fiscalité avantageuse et sont particulièrement intéressantes à utiliser pour investir en ETF.
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Les ETF à éviter
Les ETF sur matières premières
Les ETF sur matières premières répliquent, comme leur nom l’indique, le cours d’une ou plusieurs matières premières. Or, cette classe d’actifs est très volatile et est purement spéculative car elle ne rapporte aucun dividende.
La seule manière de faire fructifier son épargne en investissant dans les matières premières est de revendre à un cours plus élevé que celui auquel on l’a acheté. Les gains sur ce type d’ETF dépendent donc énormément du point d’entrée et de sortie du marché. Il conviendra donc d’éviter les ETF sur matières premières.
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Les ETF à effet de levier
Les ETF à effet de levier répliquent les performances d’un indice de référence tout en les multipliant. Un ETF avec effet de levier X2 va multiplier les performances de l’indice par deux. Par exemple, un ETF avec un effet de levier de 2 progressera de 4% quand son indice de référence progressera de 2%.
Or, ces ETF apportent beaucoup de risque et leur performance peut être décevante. Prenons un exemple. Imaginons un ETF qui perde 10% un jour pour gagner 11,1% le lendemain. Il va au bout du compte retrouver son point de départ.
Or, dans cette même situation, un tracker avec un effet de levier “fois 2” va d’abord perdre 20% (2*10) et tomber à 80 pour gagner ensuite deux fois 11,1% ce qui va l’amener à 97,8 (soit une perte de 2,2 points au bout du compte). Les ETF à effet de levier sont donc deux fois plus volatils mais pas nécessairement deux fois plus performants.
Les ETF à effet de levier ne sont donc réellement intéressants pour l’épargnant qu’en situation de hausse régulière et continue de l’indice sous-jacent, ce qui est rarement le cas. En cas de forte volatilité des marchés, utiliser un ETF à effet de levier peut s’avérer très risqué.
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