Les marchés financiers sont régulièrement impactés par des baisses soudaines et parfois spectaculaires. Face à ces épisodes de volatilité, quelle attitude adopter ? Une réaction rationnelle s’impose : conserver son calme et aborder l’investissement en bourse avec rigueur. Lorsqu’un krach survient, la tentation de vendre pour protéger son capital peut sembler naturelle. Pourtant, si votre portefeuille est bien diversifié, il est généralement préférable de résister à la panique.
Qu’est-ce qu’un krach boursier ?
Un krach boursier désigne une chute soudaine, rapide et massive des cours sur un marché financier, généralement provoquée par un afflux massif d’ordres de vente et un manque d’acheteurs, entraînant l’effondrement des prix des actifs.
Ce phénomène s’accompagne souvent d’une forte volatilité et d’une ruée vers la liquidité, avec des conséquences qui peuvent s’étendre à l’économie réelle.
Étymologie du terme « krach »
Le mot « krach » vient de l’allemand et signifie « grand bruit » ou « vacarme ». Il a été utilisé pour la première fois dans la presse germanique lors de la crise bancaire de 1873, qui a débuté à la Bourse de Vienne avant de se propager à Berlin et Paris.
Les Grands Krachs de l’Histoire
L’histoire des marchés financiers est jalonnée de krachs, qui illustrent la cyclicité et la vulnérabilité intrinsèques des systèmes financiers mondiaux.
Krach | Date/Époque | Contexte et conséquences principales |
Crise de la Tulipe | 1637 | Première bulle spéculative connue, causée par l’envolée des prix des bulbes de tulipes aux Pays-Bas. |
Krach de Vienne | 1873 | Effondrement des bourses de Vienne et Berlin, suite à une crise bancaire et immobilière majeure. |
Jeudi noir | 24 octobre 1929 | Effondrement de Wall Street, début de la Grande Dépression, ruine de millions d’Américains. |
Lundi noir | 19 octobre 1987 | Chute de 22% du Dow Jones en une séance, propagation mondiale des pertes boursières. |
Crise des junk bonds | 1989 | Effondrement du marché des obligations à haut rendement, faillites et scandales financiers. |
Bulle Internet | Mars 2000 | Éclatement de la bulle technologique, chute massive du Nasdaq et des valeurs technologiques. |
Crise des subprimes | 2008 | Déclenchement d’une crise financière mondiale suite à l’effondrement du marché immobilier américain. |
Le Covid-19 | 2020 | Krach boursier mondial (-20% sur le MSCI World en mars 2020), suivi d’une reprise fulgurante (+35% fin 2021) grâce aux politiques monétaires expansionnistes |
Mécanismes et causes des krachs
Les krachs boursiers surviennent souvent à la suite de l’éclatement d’une bulle spéculative, lorsque la spéculation l’emporte sur la réalité économique.
Ils peuvent aussi être déclenchés par des événements exceptionnels ( faillite majeure, guerres, une crise sanitaire ect…)
L’automatisation des transactions et la mondialisation des marchés accentuent aujourd’hui la rapidité et l’ampleur de ces mouvements.
Un phénomène récurrent
Les krachs boursiers ne sont pas des accidents isolés, mais des épisodes récurrents qui font partie intégrante de l’histoire économique et financière.
Leur répétition s’explique en partie par la nature cyclique de l’économie, où périodes d’euphorie et de spéculation excessive alternent avec des phases de correction.
En résumé, les krachs boursiers, bien que spectaculaires et déstabilisants, sont indissociables du fonctionnement des marchés financiers et rappellent l’importance de la diversification dans la gestion des investissements.
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L’histoire des marchés démontre que les krachs boursiers, aussi violents soient-ils, ne remettent pas en cause la tendance haussière de long terme des marchés actions. Cette résilience s’explique par la capacité des économies à rebondir grâce au progrès technologique, aux gains de productivité et à l’innovation.
L’indice S&P 500 : un témoin historique de la résilience des marchés
Le graphique en échelle logarithmique du S&P 500 depuis 1927 illustre cette dynamique.
Malgré 6 krachs majeurs (choc pétrolier de 1973, crise de la dette émergente de 1982, krach de 1987, bulle internet de 2000, crise des subprimes de 2008, crise COVID-19 de 2020), l’indice américain a systématiquement retrouvé son niveau pré-crise en quelques années.
S&P 500 depuis le 30.12.1927 / Source des données : Yahoo Finance
Exemples marquants :
- Crise des subprimes (2008) : Effacement total des pertes en trois ans grâce à la reprise post-crise et aux politiques monétaires accommodantes.
- COVID-19 (2020) : Rebond de +90 % en moins de 18 mois, porté par la relance budgétaire et la transition numérique.
- Krach de 1987 : Récupération complète en 2 ans, malgré une chute de 22 % en une journée.
Deux enseignements clés pour les investisseurs
- La tendance de fond reste haussière
Les marchés actions récompensent la patience : depuis sa création le S&P 500 a généré un rendement annuel moyen de 10 %, malgré les crises.
Cette croissance reflète l’expansion économique mondiale et la capitalisation des entreprises innovantes (technologie, santé, énergies vertes).
- Le temps est votre meilleur allié
Un horizon d’investissement de 10 ans ou plus réduit considérablement le risque de perte. La moyenne des coûts (DCA) et le réinvestissement des dividendes atténuent l’impact des krachs, comme l’ont prouvé les stratégies long terme sur le S&P 500.
Les données sont fournies à titre purement illustratif et informatif. Elles ne constituent en aucun cas une offre, un conseil en investissement, ni une recommandation personnalisée. Tout investissement comporte un risque de perte en capital.
Pourquoi persister à investir malgré les krachs ?
- Opportunités d’achat : Les krachs offrent des niveaux de valorisation attractifs pour acquérir des actifs de qualité (ex. : secteur technologique post-2000, banques en 2008).
- Diversification protectrice : Un portefeuille multi-actifs (actions, obligations, or) et géographiquement diversifié limite l’exposition aux chocs sectoriels.
- Anticiper les cycles : Les krachs font partie des cycles économiques naturels, souvent suivis de phases de reprise soutenue.
Que faire pendant un krach boursier ? Stratégies et réflexes à adopter
- Garder son sang-froid et éviter les décisions impulsives
Lors d’un krach boursier, la tentation de vendre ses actifs pour limiter les pertes est forte, mais cette réaction émotionnelle peut transformer une moins-value latente en perte réelle et durable.
L’histoire montre que les marchés finissent par rebondir, et que les meilleures séances de hausse surviennent souvent peu après les pires journées de baisse, rendant toute sortie précipitée potentiellement très coûteuse.
- Porter un risque en cohérence avec sa situation patrimoniale, son objectif et son horizon d’investissement. Il est essentiel de disposer d’une réserve de liquidités sur des supports sécurisés (livret A, fonds monétaires) afin d’éviter d’avoir à vendre ses actifs au pire moment pour faire face à des besoins urgents.
- Diversifier ses placements : Répartir ses investissements sur différents secteurs, zones géographiques et types d’actifs permet d’amortir les chocs et de limiter l’impact d’une crise sur l’ensemble du portefeuille.
- Adopter une vision long terme et une discipline d’investissement notamment avec l’Investissement progressif (DCA). Cela permet de continuer à investir régulièrement une somme fixe, quelle que soit la conjoncture (Dollar Cost Averaging), permettant de lisser le prix d’achat et de rester discipliné, sans chercher à « timer » le marché.
Transformer la crise en opportunité
- Profiter des prix réduits : Les krachs offrent souvent l’opportunité d’acheter des actions de qualité à des valorisations attractives, à condition de bien sélectionner ses investissements et d’avoir une vision long terme.
- Se faire accompagner : En cas de doute ou de manque d’expérience, faire appel à un conseiller financier permet de définir une stratégie adaptée à sa situation et de garder le cap pendant la tempête.
En résumé, la meilleure attitude durant un krach boursier consiste à garder son sang-froid, maintenir une discipline d’investissement, diversifier son portefeuille et, si possible, profiter des opportunités offertes par la baisse des marchés, sans céder à la panique ni chercher à « timer » le rebond
Un krach boursier peut toutefois être dramatique à court terme. Voilà pourquoi il est important de bien calibrer l’exposition au risque de votre investissement.
Ce que Nalo fait pour vous
- Une approche fondée sur la recherche académique :
Nalo se positionne comme un acteur innovant dans le conseil en investissement, s’appuyant sur des méthodologies éprouvées par des décennies de recherche en économie et en finance comportementale. - Notre stratégie intègre des modèles de gestion dynamique du risque, ajustant progressivement l’exposition aux marchés en fonction de l’horizon temporel de chaque projet d’épargne.
- Pour limiter les risques spécifiques et maximiser la résilience du portefeuille, Nalo construit des allocations multi-ETF combinant une large gamme de fonds indiciels couvrant une diversité de titres à l’échelle mondiale, incluant régions émergentes et développées, secteurs variés et classes d’actifs complémentaires.
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