Stock Picking : l’illusion du talent ?

Publié le 21/08/2020

3 min
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L’Essentiel

  • Le Stock Picking consiste à sélectionner une ou plusieurs actions sur la base d’une analyse fondamentale, technique et/ou comportementale dans l’espoir de battre le marché.
  • Les adeptes du Stock Picking confondent souvent l’exploitation d’une prime de risque avec la découverte d’une véritable anomalie de marché.
  • Les Stock Pickers ne parviennent généralement pas à battre le marché durablement, à l’exception de quelques “chanceux” illustrant à merveille le “biais de survie”.

Dans son livre A random walk down Wall Street, Burton Malkiel affirme qu’un “singe aux yeux bandés lançant des fléchettes sur les pages financières d’un journal pourrait constituer un portefeuille d’actions tout aussi performant que celui choisi par un expert”. Dit autrement, le Stock Picking ne serait d’aucune utilité, il ne serait qu’une illusion…

Qu’est-ce que le Stock Picking ?

Par définition, le Stock Picking est un mode de gestion active dans lequel l’investisseur privilégie certaines actions d’entreprise par rapport à d’autres dans l’espoir de parvenir à battre le marché.

Le Stock Picker achète alors les entreprises qu’il juge sous-valorisées afin de miser sur leur hausse, mais il peut également vendre à découvert les actions qu’il juge survalorisées afin de miser sur leur baisse.

Pour espérer obtenir de bons résultats, l’investisseur peut s’intéresser :

  • à la valeur intrinsèque de l’action via l’analyse fondamentale ;
  • à l’évolution de ses prix via l’analyse technique ;
  • à la psychologie des investisseurs via l’analyse comportementale.

Deux grandes écoles coexistent au sein du Stock Picking. 

D’une part, l’approche Bottom-Up consistant à partir d’une analyse micro-économique à sélectionner les entreprises les plus susceptibles de surperformer quel que soit leur secteur d’activité. 

Et d’autre part, l’approche Top-Down consistant quant à elle à partir d’une analyse macro-économique afin d’identifier les secteurs les plus prometteurs pour ensuite sélectionner les actions du secteur en question.

Stock Picking : des résultats médiocres

A priori séduisante, cette stratégie d’investissement se heurte néanmoins à un obstacle de taille : l’efficience des marchés financiers. En effet, selon cette théorie développée par le Prix Nobel Eugène Fama, toute l’information disponible à un instant t est d’ores et déjà prise en compte dans les cours de bourse, il est donc impossible de battre le marché autrement que par chance.

Et malheureusement, pour les adeptes du Stock Picking, cette théorie se confirme en pratique. Sur le long terme, les portefeuilles gérés de manière active obtiennent en moyenne des résultats inférieurs à ceux obtenus par la gestion passive comme le démontrent les études SPIVA.

L'exemple de Nalo

A retenir

A l’image du Market-timing et de toute stratégie de gestion active, le Stock Picking ne permet pas de battre le marché. Pour maximiser les résultats d’un portefeuille, mieux vaut donc opter pour une gestion passive.

Primes de risque et anomalies de marché

Mais si le Stock Picking est inefficace, comment expliquer l’illusion entretenue par quelques gérants actifs ? La réponse nous est ici donnée par un biais statistique célèbre : le biais de survie.

Sur les marchés financiers, toujours selon les études SPIVA, plus de 90% des gérants actifs ne parviennent pas à battre le marché ; mais attention, cela ne revient pas forcément à dire que 10% y parviennent !

En effet, les 10% restant sont très vraisemblablement des “survivants statistiques”, autrement dit, des gérants ayant tout simplement eu de la chance à court terme, mais que le temps finira tôt ou tard par faire disparaître.

Pensant investir avec talent en exploitant des anomalies de marché méconnues, la plupart des stock pickers se contentent en fait tout simplement de se positionner sur des primes de risque, potentiellement rentables sur le court terme par chance, mais totalement inutiles en moyenne.

Et pour cause, sur les marchés financiers, une pratique spéculative telle que le Stock Picking est un jeu à somme nulle (où les gains de l’un sont mécaniquement les pertes de l’autre) ; un système stable que les frais prélevés transforment carrément en jeu à somme négative…

En effet, les efforts de recherche pour tenter de battre le marché ayant un coût important, les frais de gestion d’un portefeuille géré grâce au Stock Picking sont généralement bien plus élevés que ceux d’un portefeuille géré passivement. In fine, ces frais viennent donc sceller définitivement la sous-performance des gestionnaires actifs.

L’alternative au Stock Picking

Portée par ce constat d’inutilité des gérants actifs, la gestion passive connaît depuis quelques années un véritable boom avec la popularisation de produits financiers à faibles coûts tels que les fonds indiciels ou ETF.

Là où le Stock Picking s’échine à tenter en vain de détecter les meilleures opportunités de marché, la gestion passive cherche quant à elle à diversifier intelligemment ses investissements afin d’optimiser le couple rendement/risque tout en réduisant les frais de gestion au strict minimum.

Une approche quantitative permet alors de trouver la meilleure pondération possible pour chacun des titres composant le portefeuille afin de supprimer le risque spécifique (propre à chaque titre) et de n’avoir à supporter que le risque systématique (propre à l’ensemble du marché).

Plutôt que de sélectionner un titre plutôt qu’un autre sur la base de critères de performance, le gérant passif sélectionne ses titres en fonction de leur complémentarité afin de reproduire au mieux l’état du marché, et par extension de l’économie dans son ensemble.

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2 Commentaires

  1. La définition d’un stock picker comme un singe aux yeux bandés est très réducteur. Pas sûr que les champions du stock picking comme Warren Buffet était chanceux durant ces dernières décennies.
    Certes, le marché a largement de l’avance par rapport à un investisseur particulier mais il est toujours essentiel d’investir selon les fondamentaux d’une entreprise. D’ailleurs pour que l’investissement passif soit efficace, il faut avoir des stocks pickers qui vont générer l’évolution d’un indice. Si la terre entière fait que de l’investissement passif, les indices n’auront aucun sens.
    Même Robert Shiller reconnaît indirectement qu’heureusement il y a des stocks pickeurs pour crédibiliser l’investissement passif et enrichir l’économie. Voir cette vidéo
    https://youtu.be/nyOgoHZqcHM

    Réponse
    • Bonjour, merci pour votre commentaire !
      Si nous pouvons vous apportez quelques éléments de réponse :

      1) Warren Buffet a construit sa fortune en tenant des positions long terme et en faisant du stock picking sur des entreprises non cotées. C’est très important de le préciser, puisque la théorie des marchés efficients de Fama ne s’applique pas au marché des entreprises non cotées. L’information y est beaucoup moins accessible, ce qui offre des opportunités. Les rendements potentiels y sont par conséquent plus élevés, tout comme le risque pris.

      2) Nous sommes d’accord sur ce point : étudier les fondamentaux d’une entreprise est important. Mais sentez-vous capable d’étudier les fondamentaux de milliers d’entreprises ? Pas nous. Pourtant, nous souhaitons investir dans des milliers d’entreprise, afin d’optimiser la diversification de nos investissements (voir la théorie moderne du portefeuille établie par le prix Nobel d’économie Markowitz).

      3) Investir en Bourse, ce n’est pas spéculer. En investissant dans une entreprise via l’achat d’une de ses actions, vous en devenez un actionnaire. L’entreprise vous rétribue en vous versant des dividendes. C’est d’ailleurs la principale source de revenu d’un investissement en bourse. Moins de transactions ne signifie pas nécessairement moins de rendements.

      Réponse

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