Les actions : définition

Qu’est-ce qu’une action ?

Une action est un titre de propriété représentant une fraction du capital d’une entreprise.

En détenant une action, vous devenez actionnaire : vous possédez une petite partie de la société, et à ce titre, vous avez droit à une part proportionnelle de ses bénéfices et de son actif.

Concrètement, si une entreprise émet 1 000 000 d’actions et que vous en détenez 10 000, vous possédez 1 % de son capital. Cela signifie que vous percevez 1 % des dividendes distribués et que vous avez 1 % des droits de vote lors des assemblées générales.

Les entreprises émettent des actions afin de lever des capitaux pour financer leur développement : embauches, innovations, croissance à l’international, acquisitions ou remboursement de dettes.

Contrairement à un emprunt, l’émission d’actions ne crée pas d’obligation de remboursement : en échange, les investisseurs acceptent de partager le risque de réussite ou d’échec de l’entreprise.

A lire aussi

Comment et pourquoi investir en bourse en 2026 « pour les nuls » ?

Pourquoi une entreprise émet-elle des actions ?

L’émission d’actions est une alternative au financement par la dette. Lorsqu’une société emprunte, elle doit rembourser les montants prêtés avec intérêts, qu’elle réalise ou non des bénéfices.

Avec une émission d’actions, elle partage les risques avec ses actionnaires : si l’entreprise prospère, ceux-ci perçoivent des dividendes et voient la valeur de leurs titres augmenter ; si elle rencontre des difficultés, ils subissent une baisse de la valeur de leurs actions, voire une perte totale en cas de faillite.

Où et comment acheter des actions ?

Les marchés boursiers

Les actions s’achètent et se vendent principalement sur les marchés boursiers, des plateformes réglementées où s’échangent les titres financiers.

En France, la principale place est Euronext Paris. D’autres bourses célèbres incluent le New York Stock Exchange (NYSE), le Nasdaq, la Bourse de Londres ou encore Tokyo Stock Exchange.

Ces marchés garantissent la transparence des transactions, la formation publique des prix et la liquidité des titres. Les échanges se font par l’intermédiaire d’un courtier ou d’une banque en ligne, souvent via une plateforme de trading.

Toutes les opérations sont encadrées par les autorités de régulation en France, l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui veille à protéger les investisseurs et à prévenir les abus de marché.

Marché primaire et marché secondaire

Le marché primaire

Le marché primaire correspond à la création de nouvelles actions.
C’est l’entreprise elle-même qui vend ses titres pour collecter des fonds, notamment lors de :

• son introduction en bourse (IPO) : première mise en vente publique de ses actions,
• ou d’une augmentation de capital : émission de nouvelles actions pour financer un projet ou renforcer les fonds propres.

L’investisseur achète alors les actions au prix d’émission déterminé avant l’opération. Ces fonds vont directement à l’entreprise.

Le marché secondaire

Une fois les actions émises, elles peuvent être échangées entre investisseurs sur le marché secondaire.

Dans ce cas, l’entreprise ne reçoit plus d’argent : il s’agit simplement d’un transfert de propriété. Le prix d’échange varie selon l’offre et la demande, influencées par :

• la santé financière et les perspectives de la société,
• les conditions économiques globales,
• les annonces stratégiques (nouveaux produits, fusions, résultats trimestriels),
• ou encore le comportement des marchés internationaux.

Ainsi, le cours d’une action reflète en permanence les anticipations et les émotions du marché.

Les différents types d’actions

Actions cotées et non cotées

• Les actions cotées s’échangent sur des places boursières. Leur prix est public et évolue en temps réel selon les transactions.
• Les actions non cotées (ou private equity) concernent les entreprises qui ne sont pas en bourse. Leur acquisition se fait de gré à gré, c’est-à-dire directement entre deux parties, souvent dans le cadre de levées de fonds.
  
  Ces actions offrent parfois des rendements potentiels plus élevés, mais sont moins liquides et plus risquées, car il n’existe pas de marché secondaire organisé.

Actions nominatives et au porteur

• Une action nominative est enregistrée au nom de son propriétaire dans les registres de la société. Cela permet à l’entreprise d’identifier ses actionnaires et parfois de leur offrir des avantages (prime de fidélité, dividende majoré).
• Une action au porteur est détenue via un intermédiaire financier (banque, courtier). La société ne connaît alors pas directement l’identité du détenteur final.

Actions ordinaires et actions de préférence

• Les actions ordinaires confèrent à leur détenteur :
• Les actions de préférence peuvent offrir des avantages financiers (dividende prioritaire, garantie de rendement minimal) mais parfois sans droit de vote. Elles sont souvent utilisées pour attirer des investisseurs institutionnels.

Les droits des actionnaires

Être actionnaire, c’est exercer un pouvoir et des droits :

• Droit à l’information : l’entreprise doit publier ses résultats, rapports et décisions importantes.
• Droit de vote : les actionnaires votent sur les grandes orientations (nomination du conseil, dividendes, fusions, etc.).
• Droit aux dividendes : une partie des bénéfices est distribuée selon la politique décidée par l’assemblée générale.
• Droit préférentiel de souscription : lors d’une augmentation de capital, les actionnaires existants peuvent acheter les nouvelles actions avant le public pour conserver leur part du capital.

Les risques liés à l’investissement en actions

Investir en actions, c’est accepter une exposition au risque. Contrairement à un livret ou à une obligation, le capital n’est pas garanti.

Les principaux risques sont :

• Risque de marché : variation des cours liée à l’économie, à la politique monétaire ou au sentiment général des investisseurs.
• Risque spécifique : lié à la situation propre de l’entreprise (mauvais résultats, scandales, gouvernance, concurrence, etc.).
• Risque de liquidité : difficulté à revendre le titre si les échanges sont rares.
• Risque de faillite : en cas de liquidation, les actionnaires sont les derniers remboursés, après les salariés, fournisseurs et créanciers.
• Risque de perte en capital : si la valeur de revente est inférieure au prix d’achat.

Les rendements et avantages de l’investissement en actions

Malgré ces risques, les actions sont historiquement l’un des placements les plus rentables à long terme.
Les gains peuvent provenir de deux sources :

1. Les dividendes : part du bénéfice redistribuée périodiquement.
2. La plus-value : différence entre le prix de vente et le prix d’achat d’une action.

Sur longue période, les actions ont offert en moyenne 6 à 8 % de rendement annuel, bien supérieur à celui des obligations ou des livrets d’épargne.

l’intérêt du long terme :
À court terme, les actions sont volatiles. Mais sur 15 à 20 ans, elles tendent à refléter la croissance réelle des entreprises.
C’est pourquoi les experts recommandent de détenir des actions sur le long terme, afin de lisser les fluctuations du marché.

Comment investir dans les actions ?

Il existe plusieurs manières d’investir en actions selon son profil et ses connaissances :

• En direct : en choisissant soi-même les titres à acheter, via un compte-titres ou un PEA (Plan d’Épargne en Actions).
• Via des fonds : en investissant dans des fonds communs de placement (FCP) ou SICAV, gérés par des professionnels.
• Via des ETF (trackers) : instruments répliquant la performance d’un indice (CAC 40, MSCI World, etc.), accessibles, diversifiés et peu coûteux.

Actions et stratégie patrimoniale

• Les actions jouent un rôle central dans la constitution d’un patrimoine équilibré.
• Elles offrent une croissance potentielle élevée mais nécessitent une tolérance au risque et une vision à long terme.
• Elles peuvent être combinées à d’autres classes d’actifs, obligations, immobilier, produits de taux pour optimiser le couple rendement/risque d’un portefeuille.

À retenir

• Une action = une part de propriété d’entreprise.
• L’actionnaire partage les bénéfices et les risques.
• L’achat d’actions se fait sur le marché primaire (émission) ou secondaire (échanges).
• Il existe différents types d’actions selon leur nature et leurs droits.
• L’investissement en actions comporte des risques, mais offre à long terme un potentiel de rendement supérieur à la plupart des placements traditionnels.